Pin sylvestre

Le pin sylvestre est sans doute l'espèce conifère la plus répandue de par le globe, on le trouve sur une telle étendue que différentes variétés se sont créées au fil du temps pour réussir à s'adapter à des conditions géographiques et écologiques très différentes. Il est devenu une essence forestière de tout premier plan et son nom Sylvestre provenant du latin sylva qui signifie la forêt ne fait qu'accroître cette sensation de prédominance.

Espèce monoïque dont la floraison a lieu de mai à juin, la pollinisation est assurée par les insectes et le vent; postpionnière nomade, sa régénération naturelle est très facile. Arbre de pleine lumière, il se contente d'un sol médiocre et s'adapte à n'importe quel climat; il peut donc être utilisé comme essence de reboisement sur des sols peu fertiles. Les branches de cette essence sempervirente se cassent aisément sous le poids de la neige et qu'il est assez sensible au vent.

Arbre à croissance assez rapide, il peut atteindre 40 à 45 mètres; c'est un des plus hauts pins que l'on puisse rencontrer en Europe, son diamètre sera alors d'un mètre pour un âge de 500-600 ans; il vit généralement plus longtemps en montagne qu'en plaine.

Également appelé Pin d'Écosse , cet arbre résineux aisément reconnaissable par la couleur brun-rougeâtre de son écorce est aussi parfois surnommé Sapin rouge du Nord . Tandis qu'en France, son aire naturelle se limite aux montagnes situées aux frontières (Vosges, Alsace, Jura, Alpes, Massif central et Pyrénées), il a été introduit dans la moitié nord de la France et progresse sur le pourtour du Massif central où son caractère postpionnier nomade allié à son adaptation sur tous types de sols lui ont permis de coloniser les terrains délaissés par l'agriculture.

Essence sempervirente, le pin sylvestre se plait dans presque toutes les conditions en terme de besoins en eau et en acidité du sol comme le précise son écogramme (voir plus bas). Il résiste à la sécheresse estivale, au froid et aux gelées de printemps mais est sensible au vent et voit ses branches casser aisément sous le poids de la neige.

Son bois peut être d'excellente qualité selon sa provenance et est employé en construction, menuiserie, pâte à papier et pour les poteaux téléphoniques et électriques. Il se travaille aisément mais ses nœuds et la présence de résine compliquent son sciage; il se cloue et se visse par contre très bien. Ceci étant, le pin sylvestre est de moins en moins demandé, exception faite des meilleures qualités. Son cultivar Watereri n'atteint que 2 mètres de haut en 20 ans et est utilisé comme arbre décoratif.